Mon oral (CECILIA)
Voici ma lecture de l'histoire du
rêve de Tao:
Dans un petit village de Chine, non loin de la ville de Nankin, vivait un jeune homme prénommé Tao. Il était très pauvre, mais cela ne l'empêchait pas d'être généreux et toujours prêt à aider son prochain. Personne ne s'adressait à lui en vain. Un jour, alors que le soleil brillait déjà très haut dans le ciel, Tao, qui dormait sur une paillasse à l'ombre d'un arbre, fut réveillé assez brutalement par un inconnu. Surpris, il ouvrit les yeux et vit devant lui un homme tout de gris vêtu.
« Réveille-toi, Tao, lui dit l'inconnu. La reine t'attend !
— La reine ? s'étonna Tao. Mais je ne connais pas de reine !
— Elle, en revanche, te connaît, poursuivit l'homme en gris, et elle m'a envoyé te chercher de toute urgence. Viens, suis-moi !
— Mais qui êtes-vous donc ? demanda Tao au messager, je ne vous ai jamais vu ! »
Tao n'osa plus poser de question. Il replia rapidement sa paillasse, et suivit l'inconnu. Ils marchèrent un long moment. À l'instant où Tao crut atteindre les dernières maisons du village, il découvrit devant lui une ville immense dont toutes les habitations, massées les unes contre les autres, présentaient une forme assez étrange, qui lui sembla vaguement familière.
« Comme c'est calme, ici, soupira Fleur-de-Lotus, car c'est ainsi que la jeune princesse s'appelait.
— Nous sommes loin de tout danger, à présent, dit Tao.
— Où allons-nous bâtir la nouvelle capitale ? demanda la princesse.
— Une capitale ? » demanda Tao, qui n'avait pas très bien compris lorsque la reine lui avait parlé dans son palais. « Mais je ne pourrai jamais construire une capitale. C'est impossible ! Je ne suis qu'un pauvre paysan. Je n'ai ni pouvoir ni argent. »
La princesse le regarda, et de grosses larmes roulèrent sur ses joues. « Mais tu es pourtant bien Tao, celui qui est toujours prêt à aider son prochain, gémit-elle. Toi seul es capable de le faire…
— Non, je… » s'apprêtait-il à dire lorsqu'il s'éveilla.
En vérité, il s'agissait d'un essaim d'abeilles.
« J'ai trouvé des abeilles chez moi, dit-il à l'homme qui vivait là. Ne sont-elles pas à vous ?
— C'est possible, répondit l'homme. Elles ont dû fuir, ajouta-t-il en ôtant le couvercle de la ruche. Comme il se penchait, il y découvrit un serpent. « Oh, le monstre de mon rêve ! », se dit Tao.
De retour chez lui, il installa dans son jardin toute une rangée de belles ruches semblables. De tous les côtés, des abeilles arrivèrent. Elles se mirent à butiner ses fleurs et lui offrirent tellement de miel en échange de sa protection que Tao, le généreux, devint bientôt riche.